3 d’oct. 2007

coses

Aquests dies de tador, plujosos, grisos, plens d'humitat...la feina de cada dia. Les plaçes i carrers de cada dia i els somriures i les cares llargues dels veïns i vianants. La lluita de cada dia ens omple de sensacions plenes i buides. Busquem seguretat i inseguretat, sorpreses i rutines. Lluïssor en els ulls d'aquells que estimem. Volem i trobem. Sabem que hem d'asseure'ns a la llar de foc de casa nostra i deixar que el sol enlluerni els teus ulls en l'amplitut dels cels i platges. Que puguis córrer lliurement. Ens transperentem perque no sabem fer altra cosa. En la vastedat del nostre amor hi cap tot el teu cor i tot el teu cos perque balli en les esferes naturals de la vida. Ens preguntem sempre en la idoneïtat dels nostres actes perque busquem la teva satisfacció. Ja fa quasi un any que ens coneixem! Quin món el compartir amb tu la meva petita vida. Com evoluciona tot! El nostre cor no sent igual que el primer dia. Tot cambia. Ara sento mes carinyo per tu que mai. No soc tant efusiu potser, en la manera de transmetre els meus sentiments cap a tu però penso que he madurat, et conec millor i crec que m'enriqueixo més amb tu que abans. Les meves sortides "hiperbòliques" com tu dius ja no les tinc. Sento que tinc entre mans un diamant que vull cuidar cada dia més. Espero que ara sentis que rebs més que abans o més ben dit rebs millor que abans. He après com donar d'una millor forma. Saps que sempre et soc sincer i que d'aquesta manera podrem recórrer un llarga camí. Sé que necessites el teu espai i encara que de vegades maldestre intento que et sentis cómoda amb mi i que pensis que podem ser feliços. Que directe que soc avui oi?. Soc molt feliç i saps que de tant en tant necessito dir-te aquestes coses.

2 d’oct. 2007

vous...

vous êtes ma reine....mon espoir fait réalité!

"adieu" de rimbaud

L'automne, déjà ! - Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, - loin des gens qui meurent sur les saisons.L'automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l'ivresse, les mille amours qui m'ont crucifié ! Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés ! Je me revois la peau rongée par la boue et la peste, des vers plein les cheveux et les aisselles et encore de plus gros vers dans le coeur, étendu parmi les inconnus sans âge, sans sentiment... J'aurais pu y mourir... L'affreuse évocation ! J'exècre la misère.Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du confort ! - Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !Suis-je trompé ? la charité serait-elle soeur de la mort, pour moi ?Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons. Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ?

Oui l'heure nouvelle est au moins très-sévère. Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais !Il faut être absolument moderne.Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit ! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !... Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps.

avril-août, 1873.
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